Bonjour tout le monde, c’est Marcel ! Alors aujourd’hui j’écris cet article en honneur de la gastronomie française réputée dans le monde entier. Et non non, pas de couscous merguez, pas de kebab graisseux, pas de burger dégoulinant d’on ne sait quelle sauce, mais un vrai ragoût des campagnes comme vous en rêvez tous !
Mais la recette aujourd’hui n’est pas courante et en tant qu’époux de Germaine Berrichon, louche d’or du Berry depuis 1990, je me devais de m’attarder dessus car elle montre avec éclat que l’imagination règne dans le monde de la Grande Cuisine française !
Cela se passe dans l’Aveyron et c’est important car le célèbre Coufidou qui comme chacun sait est un délicieux ragoût de boeuf, a une notoriété mondiale. Trois apprentis cuisiniers pleins de bonne volonté ont décidé de préparer cette délicieuse recette mais que faire quand on n’a pas de boeuf ? Pleins d’imagination ils ont alors décidé de mettre à la place du boeuf un gars du pays, un certain Diégo.
Sur le principe on ne peut que louer l’imagination de ces Chefs désireux de faire de leur mieux. D’ailleurs l’un d’entre eux, Philippe, est ancien pizzaïolo et a donc une culture culinaire de haut niveau, il avait travaillé chez Ducasse et à l’hôtel Hyatt de Birmingham.
La première étape a été le dépeçage de Diégo, Dame, faut bien qu’il entre dans la marmitte ! Mais tout a été fait dans les règles de l’Art et Philippe a précisé qu’il a détaché les vertèbres une à une, « en petits bouts », avec la feuille de boucher, « comme on fait pour un agneau ». Petite erreur, car le Coufidou est un plat de boeuf ! Mais on va pas s’arrêter à ces détails !
Par contre après ça devient grave quand même : Les morceaux sont mis à mijoter dans un bouillon de légumes avec des pommes de terre et carottes fraichement coupées. Eh bien NON NON et NON ! Il n’y a pas de pommes de terre dans le Coufidou allons ! Germaine a suggéré que c’est pour améliorer la recette, pourquoi pas, mais et les traditions alors ?
Les journalistes ignorants de la grande cuisine aveyronaise ont prétendu que le bouillon et les légumes c’était pour masquer l’odeur, ce sont de vrais incultes ! Germaine se propose de les recevoir pour leur montrer comment procéder !
La préparation de la viande puis sa cuisson ont pris 2 jours en tout. Un véritable chef d’oeuvre, de nos jours on fait tout trop vite mais ces 3 Chefs ont l’amour du travail bien fait : nous savons tous qu’un ragoût doit mitonner longtemps selon la célèbre formule « plus c’est long, plus c’est bon » !
Pas de chance pour la dégustation, des proches de Diégo se sont inquiétés de son absence et ont prévenu les gendarmes qui pour une fois ont pu résoudre cette histoire rapidement. Mon petit neveu Marco, vous savez, celui qui est dans la police, m’a raconté que lorsque la patrouille est arrivée sur les lieux, le chef s’est écrié « Que ça sent bon ! On en mangerait ! » Un gastronome !
Malheureusement il n’a pas pu goûter le Coufidou maison et a dû se contenter d’arrêter les 3 Chefs qui sont actuellement jugés. Nul doute qu’ils pourront exercer leurs talents culinaires plusieurs années dans les cuisines d’une Maison Centrale !
Voila les amis, le Louis qui a un petit fils au crâne d’oeuf qui passe son temps sur internet nous a dit que « on parle de ça dans le monde entier, la cuisine française est à l’Honneur » ! Et on a enchainé les tournées de rouge… D’ailleurs dans le Coufidou on en met, du bon rouge !
La fin d’une belle histoire du Terroir, non ? Mais moi j’aurais aimé avoir plus de détails sur la préparation du bouillon de cuisson, c’était tout de même pas des Magicubes j’espère ! Germaine m’a rassuré « Ne t’inquiète pas mon Marcel, je vais faire un Coufidou qui sera bien meilleur que celui-là ! ».
J’ai eu une hésitation mais me suis vite souvenu que chez nous, du boeuf, on en a ! Ouf !
Allez les amis, bon appétit !
A la revoyure !
Marcel Berrichon
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Marcel, tu m’éclate ! Sinon, je suis preneur d’une bonne recette de ragoût de ta Germaine. A la tienne mon Marcel !
À mon avis, en France, on a trop de veaux et pas assez de boeufs… !