Bonjour tout le monde, c’est Marcel ! Alors j’ai reçu un mail d’un fidèle lecteur qui me dit ceci « Nous parlions avec mon fils de 11 ans et il m’a stupéfait en posant la question suivante: « Dis Papa, pourquoi il n’y a pas de racailles dans les villages ? » ! Vous vous rendez compte, l’éveil de ce mioche ? Déjà je félicite chaudement son père qui a su élever son fils correctement, on le voit très bien à cette question ! Et donc ce lecteur m’a posé la question et m’a dit qu’il transmettra ma réponse à son fils, de la part d’un vrai pèquenot comme il a dit ! Il sait me flatter ce gars, il me plait !
Alors la réponse elle est simple mais vous allez être surpris ! Dans notre Village en effet, pas de racailles simplement car nous appliquons le premier principe de la France » Liberté égalité fraternité » ! Je vous essplique, petits veinards !
La liberté, chez nous, est totale : liberté de choix des méthodes pour nous défendre et préserver nos biens. Si j’vous dis que tout l’monde a un 12, vous allez dire « ouaip, on s’en doutait ! » Mais chacun étant LIBRE de ses choix, certains n’ont pas « un 12 », mais plusieurs armes. Armes à feu mais pas que… Certains sont habiles au sabre, au couteau, et même simplement aux poings ! Le Louis par exemple il vous met une tarte en pleine figure, c’est le même effet qu’un coup de 12 ! Et cette liberté de choix des armes va de pair avec la liberté d’utiliser ces moyens de défense ! Personne ne reprochera jamais à l’un des nôtres d’avoir envoyé dans le trou une équipe de petites frappes qui croyait que les pèquenots….
Ensuite l’égalité : au Village nous nous considérons tous comme égaux et si l’un d’entre nous est attaqué c’est comme si nous l’étions tous. Personne n’est au-dessus des autres. Le maire par exemple a un titre et un travail différent du notre, mais pas « supérieur ». Toutes les décisions sont prises ensemble, chacun écoute les autres.
Ça rejoint donc la fraternité, nous sommes une grande famille soudée.
Et donc que croyez-vous qu’il arrivat lorsqu’il y a une petite dizaine d’années une bande de jeunes cons a voulu piquer la caisse du Bistrot ? Ah j’vous l’ai pas raconté celle-là, faut dire que c’est encore un peu chaud, certains cherchent encore où ont bien pu passer ces voyous ! Donc un beau samedi vers 14 heures alors que nous terminions le repas au Bistrot en l’honneur de l’anniversaire de mon défunt père Amédée (ce fut son dernier, Paix à son âme !), 2 voitures pétaradantes s’arrêtent devant la porte et 6 gars entrent dans la salle. Le faciès pas très blanc si vous voyez ce que j’veux dire, habillés bien crades. 2 ont des trucs en bois dans les mains, on saura après que c’est des instruments de jeu américain, baise-bol ou je sais pas quoi. Un autre joue avec un couteau, et 3 autres marchent en balançant leurs frêles épaules. Je ne sais plus qui a dit à voix basse « c’est quoi ces tapettes ? »
« Allez les faces de craie, vos téléphones, portefeuilles et la caisse du restau ».
On s’est tous regardés et le Gros a résumé la situation en disant « Tiens, v’la qu’ça nous arrive à nous ! Ben ça alors… ». Un des voyous a tappé de son baton sur une table et, crime absolu, a fracassé un pichet de rouge. À la table du Louis. Qui s’est levé et a dit « messieurs je vais vous donner la caisse mais ne détruisez plus notre vin. »
Il s’est dirigé de sa démarche pesante vers le bar, l’a contourné pour atteindre la caisse… Et d’une main habile a saisi le 12 fixé sous la caisse. Toujours chargé, le 12. Sinon ça sert à rien ! Y’a pas eu de palabre. Pas de négociations. Pas de sommations. Les 2 coups ont tonné et 2 voyous sont tombés.
Ça a été le signal. Ma douce et tendre Germaine, consciente de ses responsabilités, a planté sa fourchette dans la figure du bronzé au couteau. Dans l’oeil. Le gauche, d’ailleurs je sais pas pourquoi pas le droit, c’est le hasard. Antoine a écrasé la tête du gars le plus proche avec la soupière en fonte qui trônait sur la table…. vide heureusement ! Ils sont arrivés après la soupe !
Il en restait 2. Fernand a discrètement détaché son chien qui dégustait un os de taille respectable et lui a montré un des voyous qui commençait à reculer. Le toutou a préféré la viande fraiche à son os pourtant délicieux. Encore un au tapis.
Et le dernier avait presque atteint la porte lorsque votre serviteur, moi-même en personne l’ai attrapé par son espèce de pyjama crasseux et l’ai projeté contre le bar, lui fracassant la tête.
C’était important, car faut jamais laisser de témoin. Jamais. Alors des 6, 3 étaient passés de l’autre côté d’entrée, les 3 autres ont été un peu aidés. On est humains, on ne laisse pas les bêtes souffrir. On a fermé la porte, baissé le rideau. On a amené un camion derrière et personne n’a jamais revu ces gars. Ni leurs voitures. Ça nous a fait du boulot tout de même !
Cette disparition spontanée a fait le tour de la région où des copains de ces voyous savaient que les 6 gars étaient « partis au village fracasser les francaouis » qu’ils avaient dit ! Ils avaient pas dit quel village mais leur totale disparition a été très bien comprise et plus jamais nous n’avons eu ce genre de problème, pas plus que les villages alentours. Les pandores ont mollement enquêté « vous les avez vus? », « non », « d’accord, bonne journée », tout ça autour d’un verre de la gnôle du Fernand. Z’ont pas fait de zèle cette fois…
Eh bien dans cette belle histoire nous avons simplement mis en actes la maxime « liberté égalité fraternité ». Liberté de choisir de se défendre, égalité car tous nous avons réagi, et fraternité car nous avons réagi à l’unisson, comme un seul homme. Même Germaine !
Alors bien sûr chez les ploucs de la ville cette belle maxime est mise en pratique différement ! Liberté de se faire mettre bien profond, égalité pour que tout le monde soit dans la mouise, et fraternité avec ceux qui leur mettent bien profond, c’est la base du fameux vivre-ensemble.
Voila donc, cher lecteur qui m’avez écrit, ce qu’il faut répondre à votre fils : la recette c’est de mettre en pratique la maxime de la France de telle sorte qu’on puisse ensuite se regarder dans un miroir sans avoir mal au postérieur.
J’espère que vous avez apprecié cette page émouvante. Allez vite trinquer à la santé de tous, vous et nous, et de cette belle maxime française qui, si elle était bien appliquée, pourrait rendre la paix à la France !
A la revoyure !
Marcel Berrichon
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Voilà comment il faut traiter les tafioles qui se prennent pour des gros bras ! A quand pour les faux culs de politicards qui » veautent » des lois à la con ?
Dommage que ce soit une œuvre de fiction, si tous les villageois réagissaient comme ça la France serait vite propre.
J’adore les histoires qui se terminent bien.
J’imagine la scène, avec dans le rôle du shériff notre (Feu) Lino Ventura.
La HORSE quoi ya que ça de vrai !
J’allais l’écrire ! On n’imagine pas les services que peut rendre un 12 ou même un 16. Et pour pas cher !
Halal ? Comme couscous carbi c’est bon comme la bas dit !
Vosges
Saint-Dié : un supermarché Vosges Market fermé après la découverte de » viandes congelées avariées et sans traçabilité «
ah le 12 juxtaposé ou superposé cela fait une grosse différence , pour le nettoyage , le premier eclate tout y en a de partout le second est plus selectif avec moins de degats mais le même resultat.Et puis faudra demander à votre dame la marque des fourchettes car pour crever un oeil faut qu’elle soit costaud pas votre femme ‘ quoi que) mais la fourchette car nous on a que des fourchettes qui se plient en deux avec 2 doigts merci Marcel
Du velours mon Marcel ! Tu es le Gabin du 21ème siècle.
Esselent ça me rappelle ma jeunesse avec le commissaire San Antonio..
Super
J’ose espérer que vous n’avez pas nourri les cochons avec cette merde ! Aucun animal ne mérite un tel traitement !
Mosin, tu m’as fait éclater de rire avec ta remarque, merci !
Imparable cette technique
Oh ! Quel beau conte de Noël…et cet émouvant « happy end » ! merci Marcel !
j adoreeeeee je vis en campagne mais les rares voisins sont…….toubibs donc seringues mais pas a 2 ni 5 coups
C’est rare des villages comme le tien. Dans le mien, il n’y a effectivement pas « trop » de racailles basanées, mais il y a quand même une quantité impressionnante de connards et de connasses jaloux; langues de putes; égoïstes et mesquins bien de chez nous….
Ah oui, il y a aussi quelques ménages de pédés et de gouinasses !
Faut dire que mon patelin est passé en 50 ans de 300 âmes à 1500 ânes.
De campagne avec veaux, vaches, cochons, etc. on est passé à la culture du lotissement tentaculaire et continuel avec son élevage de trouducs qui préfèrent le chant de la chaîne stéréo à celui du coq, de la mésange ou de la grive.
En fait, mon village a été complètement aseptisé pour que les bobos de la ville ne soient pas trop dépaysés et puissent vivre leur rêve hédoniste de maison individuelle avec piscine et barbecue pour pouvoir faire la fête à la moindre occasion, et tant pis si les paysans ont été liquidés sur l’autel de l’expansion économique.
Pour engraisser les élus et les banquiers….vereux.
Un film, faut en faire un film éducatif le Marcel!
Dans cette belle histoire qui finit bien, Marcel vous avez oublié un détail: les téléphones portables.
Faudrait presque s’en occuper avant les corps, car le positionnement, lui, continue de courir…