V’la qu’il voulait me mettre un coup de 12!

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Bonjour tout le monde, c’est Marcel ! Alors hier ça à failli très mal tourner au Bistrot à cause d’un plouc de la ville qui s’était égaré. Je vous raconte.

Figurez-vous qu’au 3ème apéro, celui de 11h25, on était en train de lever le coude en trinquant à la santé du Fernand qui a un an de plus aujourd’hui, quand un gars est entré. Le plouc type, costume cravate et petite mallette en beau cuir de vache Montbéliarde. Ça se reconnait, le cuir de la Montbéliarde croyez moi !

Donc monsieur s’installe, il nous matte du coin de l’oeil et j’imagine qu’il se demande où il est tombé ! Le Louis va prendre sa commande et voilà que le gars demande un « Vichy fraise et ajoute « je suis perdu, si vous pouvez me remettre sur la route de Vierzon ». Et il essplique qu’il à voulu prendre les départementales « pour découvrir votre belle campagne ».

J’entends ça, j’me dis que ça semble un bon gars, et je vais vers lui. On commence à discuter et je lui montre sur la carte par où passer. Le Louis amène son Vichy fraise, et voila que le gars lance au Louis en me montrant du doigt « mettez lui un coup de 12 ! » !!!

Ça à été comme un coup de tonnerre dans le Bistrot ! Le Louis fonce au bar, saisit le superposé (toujours chargé, sinon ça sert à quoi, hein ?) et le dirige vers nous, pointé vers le sol. Antoine discrètement prend un manche de pelle qui traîne toujours dans le coin et le Justin trouve une pioche posée par chance derrière un meuble. On est à 2 doigts du massacre.

Le plouc a senti que quelque chose allait pas. Il est devenu blanc, en a craché son Vichy fraise et a bégayé « mais qu’est ce qu’il se passe, que…qu’est ce qu’il se passe? ». Je l’ai attrapé par la cravate et lui ai dit « alors tu veux me mettre un coup de 12, comme ça ? ».

Le gars à pâli… et à dit « je voulais pas vous fâcher monsieur, si vous n’aimez pas le 12 degrés on peut trouver autre chose… »

C’est là qu’on voit que j’ai mon certificat d’études, j’ai immédiatement compris que le plouc voulait m’offrir un verre de vin, du 12 degrés. Une manière bizarre de s’exprimer quand même, mais après tout on dit bien « un coup d’gnôle » alors « un coup d’12 », pourquoi pas !

J’ai pris le gars dans les bras en lui disant « mais mon brave, on avait compris un coup de calibre 12, comme ça », en lui montrant le fusil tenu par le Louis. Je lui ai raconté nos aventures avec les pandores et on avait imaginé que….

Le gars en à presque pleuré et finalement le Louis a apporté 3 bouteilles de gnôle, et une pour la route du p’tit gars d’la ville. Ensuite eh beh il s’est endormi, et nous on a fêté tout ça en criant « Eh l’Louis, met moi un coup d’12 ! ». On va s’en souvenir de celle-là !

Alors vous vous rendez compte, on est tous à crans avec ces histoires de procureur Becuau qui veut nous pourchasser ! Ça aurait pu tourner au massacre ce truc ! Heureusement que le Louis était bien imbibé, sinon, à jeun, il aurait été capable de plomber le gars !

Enfin ça nous a permis de rencontrer un bon plouc ! Comme quoi….

A la revoyure !

Marcel Berrichon

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1 Commentaire

  1. L’incompatibilité du plouc des villes et du péquenot des champs. Ceci dit un malentendu est si vite arrivé de nos jours car il faut rester sur nos gardes comme un mauvais regard.

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